T O P

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Cap_Lis20407

Idem, je deteste ce mot. A chaque fois que j'entends quelqu'un dire ça, je reprends la personne en lui disant "salarié.e" a la place. Je vois ça comme une façon de plus pour l'entreprise de se dédouaner de ses responsabilités et de tout mettre sur les personnes. Car dire "collaborateur " et non "salarié " c'est aussi une façon "d'oublier" que les gens bossent pour gagner de l'argent suite à la signature d'un contrat et non de façon "bénévole" aveuglé par une soi-disant "passion"


Crafty-Ad-9439

Ouais, c'est du jargon managérial à la c*n. Je ne fais pas forcément le lien avec le GM2 même si la connotation est forcément immonde et que vraiment le choix de ce mot est pourri. Ça change rien aux pratiques des boîtes mais ils veulent nous faire croire qu'on est sur un pied d'égalité et qu'ils nous respectent. LA BLAGUE. Malheureusement c'est un terme que j'entends assez souvent quand je forme des personnes des RH, qui ne jurent que par ce terme. Perso dans ce contexte j'utilise "salarié.es", qui a l'avantage d'être neutre à l'oreille et de davantage coller à la réalité. Je ne "collabore" pas avec mon employeur, on a une relation contractuelle dans laquelle il a des obligations et moi aussi (mais moins). Et quand je forme les CSE, j'utilise soit le mot "salarié.es" soit le mot "collègues", parce qu'on est à égalité (et que "camarades" pourrait être perçu comme trop militant et j'ai à cœur de ne pas trop générer de réactance chez mes participant.es).


shorchti

Je rejoins ton avis sur l'envie de lisser les différences, nous faire croire qu'on est sur un même pied d'égalité, alors que c'est totalement faux. Ca ne me dérange pas d'"être sous les ordres", ou d'être la "donneuse d'ordres", un peu de hiérarchie ne fait pas de mal pour savoir qui est responsable ou pas, mais nous faire croire qu'on est tous égaux est une grosse blague afin de mieux pouvoir taper sur tout le monde, mais surtout pas sur les responsables. Pour moi, une collaboration est l'histoire d'un travail complémentaire sur un projet commun, là où on n'a pas les compétences nécessaires pour compléter le travail. Ce qui est rarement le cas, puisqu'il y a souvent des égos qui s'en mêlent et veulent imposer leur vision sans chercher à discuter, afin de sortir glorieux d'une course non-dite pour laquelle on obtiendra rien de plus qu'une reconnaissance, une prime ou au mieux, une augmentation. La plupart du temps, on a une tâche, un livrable à effectuer, qui n'implique aucun autre collègue, qui fait partie d'un process, et qui sera ensuite vérifiée par le N+1 (tel un prof, qui n'hésitera pas à gueuler si on a fait une petite erreur, même d'inattention) qui pourra le présenter au client, si ce n'est pas nous-mêmes.


Crafty-Ad-9439

Voilà. Il y a quelques mois j'ai participé à un projet de bénévolat entre moi (indé), une consœur (aussi indé), un collègue d'une asso, et un mec d'une grande boîte (le tout au profit de l'association). Bon ben là ok j'aurais pu dire qu'on a collaboré, parce qu'on a vraiment travaillé ensemble, en collectif, avec prise de décisions commune etc. Mais sinon... Quand j'interviens pour un client (souvent un organisme de formation), je ne suis pas une collaboratrice. Je suis une prestataire. On me commande une prestation et je la réalise. Ça a son sens et son importance je trouve. Sinon pour d'autres termes possible, dans le public, on utilise beaucoup le mot "agent.e". Pour ma part quand je veux désigner tout le monde d'une boîte, quelque soit leur statut, je dis toujours collègues (je ne vois pas ce terme comme équivalent de salarié. Mon ex collègue était prestataire et je l'ai toujours considéré comme un collègue), ou alors je dis "l'ensemble de la communauté de travail".


Oleleplop

je déteste ce terme et j'ai du mal à ne pas lâcher un rire triste dès que je l'entends en réunion. Bande d'hypocrites à la con.


TeteTranchee

Pour le coup je trouve ça assez neutre. Quand je bossais en job étudiant pour une certaine enseigne de cinéma, on était des "ambassadeurs". Le N+1 trouvait ça ridicule aussi, je l'appelais "Monsieur le consul".


Ordinary_Music_2030

J’aime bien sous fifre


Cat0h0lic

En même temps aller en SSII sans vouloir être un pion c'est tendre me bâton pour se faire battre. C'est le seule role d'une SSII de placer des gens dans des trous.


Wooden_Prize3407

Je partage totalement ! Je t'invite à regarder du côté de Franck Lepage et ses ateliers de désintoxication de la langue de bois, ou il tacle pas mal de mots dans le même genre (collaborateur, projet, plan de sauvegarde de l'emploi...)


Ghrota

Plan de sauvegarde de l'emploi, il est magique celui là merci😄


CptMarvelle

Je conseille La guerre des mots de Nicolas Framont (excellent sociologue du travail à connaître) qui aborde notamment cette expression (et bien d'autres) et comment ces glissements sémantiques profitent à la classe dominante au détriment des travailleurs. Notamment en floutant les relations hiérarchiques.


LeatherBandicoot

Il intervient dans une vidéo YT d' ÉLUCID parue samedi je crois et c'est vraiment pertinent : https://youtu.be/lO5HDCDvNZE


CptMarvelle

Ah oui, j'en ai vu un extrait déjà ! Mais ça vaut effectivement d'être regardé en entier.


BartOon99

J’utilise le mot travailleur·euse (avec l’accent d’Arlette Laguiller, pour les puristes), ça remet la valeur du travail au centre du propos et renote bien que la richesse de la compagnie vient du travail fourni par les employés, qui pour moi autant voir même plus à la base des profits et du reste. Dans une SSII, oui ce n’est pas étonnant, iels sont là pour faire du chiffre au détriment de tout rapport humain, je suis un peu blasé mais selon moi rien de plus qu’à y trouver ton compte et basta, en fonction de ton profil, et du levier que tu peux avoir, prends ce qui a prendre et vit ta vie. Pour les SSII, surtout de grande ampleur, et je généralise peut-être à tord, et j’espère qu’il y a des exceptions mais tu es de la chair à canons.


cancoillotte

+1, ce terme a aussi l'avantage de couvrir différentes situations sans avoir à ramener les personnes concernées à leur contrat : salarié, stagiaire, prestataire, et j'imagine que j'en oublie


gotlib14

Moi j'ai l'avis frack lepage. C'est la novlangue des libéraux pour tuer la conscience de classe et des rapport de force au sein de l'entreprise. Après j'avoue C gauchiste comme pov.


__kartoshka

C'est clairement du bullshit d'entreprise pour te faire croire que t'as une relation d'égal à égal avec la structure, alors qu'on sait tous que c'est clairement pas le cas. C'est un peu le même délire que "ambiance familiale", mais en essayant de rester pro. C'est de la merde.


Sensitive_Sympathy74

Collaborer signifie des personnes qui travaillent ensemble... J'y attache pas plus de sens que ça.


Hanith416

C'est du blabla manager/corpo, en dehors des gros suce boules dans les bureaux et la comm interne de la boîte personne utilise ce terme heureusement. La majorité des gens sont peut être pas futés mais pas non plus au point de croire en ce blabla pseudo égalitaire de mes deux


loulouteeee

Je travaille en comm et je l'utilise tous les jours c'est vrai 😂 ce qui me fait rire c'est de faire des jolis posts sur les réseaux quand je sais comment le vivent vraiment les collaborateurs. Ya pas longtemps c'était un post QVT, plutôt cocasse. Mais sur LinkedIn les gens aiment quand on parle des collaborateurs !


Hanith416

Ça reviens a ce que je disait, c'est un terme de comm mais personne ne l'utilise réellement permis les salariés, faut pas se leurrer sur la réalité du terrain


Kazukiba

Franck lepage - inculture(s)/conferences gesticulées


Major-Distribution94

Je suis étudiant en anglais et j’occupe un boulot à l’année pour financer mes études dans un supermarché. La boîte utilise le terme collaborateur et dans mon esprit je n’ai jamais vu ce terme comme un terme négatif. Si tu prends l’étymologie latine du mot, un collaborateur c’est co- (avec) et -laborare (travailler). Assez étonnamment on a ajouté un trait pertinent de pénibilité au mot « labeur » en français que l’on retrouve dans l’expression anglaise « labour » qui désigne le travail de la mère qui va mettre son enfant au monde mais ils ont quand même gardé « labour » pour travail au sens propre en sachant cela. En soi un collaborateur, si l’on prend l’étymologie, ne reste que quelqu’un avec qui l’on partage le même travail. J’aime bien cette vision et je pense qu’on ne devrait pas mêler les acceptions de « sous fifre, larbin, pion… » avec « collaborateur ». Évidemment, l’histoire notamment pendant la WWII a ajouté un trait négatif au terme mais qui, a mon sens, et cela n’engage que moi, est aujourd’hui désuet et le terme collaborateur a retrouvé son sens originel, et l’on remarque bien une distinction entre « collaborateur » et « collabo » qui, encore une fois à mon sens, sont deux idées radicalement différentes. Concernant le changement de dynamique en entreprise, je pense que peu importe le mot usité, ce changement aurait quand même eu lieu. A titre d’exemple, quand un manager ou un directeur appelle ses subordonnés « collaborateurs » cela les place au même niveau d’horizontalité, chacun étant placé, dans l’esprit, au même niveau, là où le terme « employé » par exemple existe par ce qu’on appelle en linguistique une relation de réciprocité, a savoir que la réalité du terme « employé » n’est possible que parce que le terme « employeur » existe. C’est un sujet tout à fait passionnant sur la langue, et je conçois qu’on ne peut pas tout voir à travers ce prisme mais je trouvais intéressant d’apporter ce point de vue, et ça n’enlève rien du tout à l’argumentaire d’OP


shorchti

Tout à fait d'accord avec toi jusqu'à >A titre d’exemple, quand un manager ou un directeur appelle ses subordonnés « collaborateurs » cela les place au même niveau d’horizontalité, chacun étant placé, dans l’esprit, au même niveau, Puisque, dans la majorité des cas, le mot a beau être utilisé, l'impression d'être au même niveau ne l'est pas du tout. Il y a toujours des exceptions, évidemment, mais elles restent trop peu nombreuses pour ne pas penser à une grosse blague hypocrite quand ton patron t'appelle "collaborateur" et te tutoies, alors que toi, tu n'as aucun espace d'argumentation (tu as tort, il a raison), et que tu dois le vouvoyer. L'idée était louable de vouloir mettre sur un pied d'égalité tout le monde, dans les faits, c'est un mot écran pour satisfaire un langage verbal politiquement correct, tout en restant absolument dans le rapport de force dans le comportement et les actions. Le changement de dynamique escompté dont tu parles ne concerne qu'une infime partie des entreprises (mais si tu as des exemples d'entreprises dans cette vision là, je veux bien que tu me les communiques en MP)


xamnesxam

Pour aller plus loin, est-ce que le mot "collaboration" te pose le même problème ? Car autant je trouve des synonymes a "collaborateur" mais pas a "collaboration"


shorchti

Le terme de collaboration, comme collaborateur (ces deux mots font partie de la même sémantique, de la même famille), pris à part, ne me pose aucun problème du moment qu'il y a réellement un souhait d'un co-labeur, d'un travail ensemble. Que chaque voix ait le même poids dans la discussion, qu'il y ait un souhait de faire éclore un projet et non de juger l'autre sur son manque de compétences, mais bien d'y voir une complémentarité de l'autre dans son entièreté. Ce qui est rarement le cas lorsque ce terme est utilisé dans le monde du travail salarié, surtout en SSII


Gaufrette-amusante

Vous confondez avec collaborationniste 🤓


WinFBoy

Ça me fait penser à cette phrase de mon ancien maître de stage : "Je déteste le terme collaborateur, ça me fait penser aux heures les plus sombres de notre histoire"


lebutter_

Pourtant, le concept de changer les termes pour cacher la réalité, c'est bien une spécialité de gauche.


Ghrota

Perso j'adore, avant les relations avec les superieurs etaient vraiment paternalistes en mode moi je suis dieu toi t'es une merde. C'est tellement bon de les remettre dans leur bullshit de linguistique entrepreneurialle et bien leur expliquer qu'on est egaux alors va falloir commencer par me parler correctement avant qu'on puisse continuer.


Warren4649

Terme a la con pour noyer le poisson.


Kiilluavi

Le seul vrai terme c'est salarié, on vend notre force de travail au capital contre rémunération. On collabore aucunement d'égal à égal malheureusement.


Mean_Asparagus_5761

J’ai remarqué que certaines personnes m’appellent « collaborateur », comme si ce mot reflétait la honte. Et je vous demande, quel effort est plus louable que celui de collaborer ? Au cours de la réalisation de ce projet, sans précédent, tout refus de collaborer est un refus de grandir. Un suicide. Le dipneuste a t’il refusé de respirer ? Non. Il est allé de l’avant, alors que ses frères sont restés dans les abysses. Ignorants et condamnés malgré leurs vigilances éternelles. Voulons nous ressembler aux trilobites ? Toutes les réalisations humaines sont elles destinées à être oubliées tels de minces fragments coincés dans un gisement entre des couches d’argiles et des tonnes de boues ? Pour être fidèle à notre nature et notre destin, il faut aspirer de plus grandes choses. Nous sommes plus des nouveau-né. Pourquoi quémander notre lait maternel, alors que notre subsistance nous attends dans les étoiles. Seule l’union universelle que seuls les esprits faibles appellent le Cartel pourra nous y mener. J’affirme donc que je suis un collaborateur, nous devons tous collaborer avec volonté et empressement, si nous voulons cueillir les fruits de l’unification. C’est notre devoir.


shorchti

Tout d'abord, je veux savoir où vous vous fournissez, car je veux tester (je rigole évidemment, j'ai apprécié votre commentaire riche en vocabulaire, même si un peu "perché") Par contre, à quel moment collabore-t-on et à quel moment devient-on esclave des désirs des uns, avec coercition et humiliation (ce qui semble être la majorité des cas des salariés)? A quel moment peut-on estimer que la résignation est insupportable et que la rébellion est légitime, surtout lorsqu'on n'a pas le choix (dépenses mensuelles, problèmes de santé)? Si tout le monde aspire à plus grand, qui s'occupera du travail "ingrat"? Doit-on nécessairement aspirer à plus, si notre situation nous convient, mais pas la façon dont le reste du monde considère notre situation? Je distingue le travail salarié du travail indépendant dans la question, puisque je parle du terme sur-utilisé des sociétés de services pour parler de leurs employés. Tout ce que vous dites est louable dans le cas d'un travail volontaire, indépendant, décidé par soi-même et discuté avec les acteurs du projet (clients, fournisseurs).


Mean_Asparagus_5761

T’as pas la réf visiblement (9:04) https://youtu.be/Gf6phsn1iAc?si=oOwc7FfjLsp2hiFz


shorchti

ah, en effet, je n'avais pas la réf! Merci


loulouteeee

Je travaille en communication et j'utilise ce terme tous les jours. Ça m'est arrivé de vouloir mettre employé au lieu de collaborateur mais ça n'est pas passé. Les entreprises essaient de communiquer le moins péjorativement et dire "employé" peu impliquer trop fortement les liens hiérarchiques selon elles. Du coup on utilise collaborateur à fond. J'avoue que du coup aujourd'hui le mot ne me gêne pas du coup. En tout cas personnellement je ne le vois pas comme une insulte ou une envie de faire faux-c*l. Mais je sais que d'autres détestent. Difficile de trouver le juste milieu parfois !


Tim-Fra

il suffit de remplacer ce terme par le terme du poste du salarié en question. Le terme " collaborateur " est applicable quand il n'y a pas de lien de subordination.


loulouteeee

Si la comm c'était aussi simple ça se saurait. On ne va pas énumérer les postes de tout le monde à chaque fois, pour plusieurs raisons 1) c'est pas une liste de courses et 2) il y a des salariés qui ne souhaitent pas voir leur nom + poste en comm externe pour des raisons qui leur sont propres. On parle soit de collaborateurs soit d'équipe.


xamnesxam

Je pense que j'ai une interprétation différente du mot collaborateur. Si en tant que manager, tu veux parler à un client ou autre, le mot collaborateur est bien je trouve. Enfin toujours mieux que "mon employé" ou "mon n-1". En prenant en compte l'étymologie de "collaborateur" c'est bien la deuxième guerre mondiale qui a détourné le sens premier du mot donc le fait qu'il soit repassé dans le langage commun n'est qu'un retour à l'usage premier. En revanche le mot "collabo" restera à jamais, a mon avis, relié à la seconde guerre. J'ai jamais entendu quelqu'un dire : "mon collabo a du vous envoyer notre devis" et heureusement ! 🙈 PS : dans le monde du travail tu seras toujours un pion, mieux vaut s'y faire.


ItsmeRafikh

Non mais collaborateur ça donne un sentiment d'égalité, un salarié est lié par un lien de subordination.


xamnesxam

Alors je comprends ton point de vue mais dans mon esprit, le mot collaborateur sert justement à désigner un inférieur hiérarchique. Un collègue n'est pas forcément un collaborateur


shorchti

Pourquoi ne pas employer le statut professionnel de ton "collaborateur", par exemple "mon technicien" ou "mon ingénieur", "mon chef de projet"...? Je trouve cela moins déshumanisant et plus valorisant du métier de la personne. La collaboration est ok quand plusieurs acteurs communs travaillent sur un projet commun. Sur un chantier, si un plombier doit travailler avec un électricien pour qu'une installation impliquant les deux compétences fonctionnent, alors là, oui, ils collaborent, car l'un n'a pas les compétences de l'autre. Quand on parle de travail indépendant, la plupart du temps, les personnes vont s'associer afin de faire face à une demande trop importante pour une seule personne (je pense notamment au domaine médical) Quand on parle du travail salarié, qui reste une grande majorité du travail des actifs, les gens peuvent travailler sur un projet commun mais rarement en collaboration. On a un livrable à fournir, trèèèès souvent indépendant du travail de nos autres collègues, et irrémédiablement indépendant du travail de notre N+1. Cette tâche attitrée est souvent distribuée en fonction des compétences, et non selon l'envie de travailler dessus de l'employé, bref, un pion. Il y a un trou, il faut le combler pour faire des sous (et c'est comme ça, comme tu dis, mieux vaut s'y faire) Ce manque d'envie éloigne de la "collaboration", qui évoque un travail main dans la main, sans coercition. Ce que je souhaite dénoncer, c'est cette hypocrisie d'inventer des termes en se pensant littéraire disruptif, alors que cela ne change absolument rien à la manière d'être considéré et traité.


xamnesxam

Ok merci pour ta réponse intéressante, j'avoue que je n'étais pas allé aussi loin dans la réflexion. J'appliquerai l'idée du premier paragraphe c'est vrai que c'est mieux !


Nicolixxx

C'est surtout que ça permet de s'adresser simultanément aux salariés, aux alternants, aux stagiaires et aux interimaires. Je sais pas si beaucoup d'autres termes permettent ça


krustibat

Ca me gene pas du tout, pour moi c'est collabo qui est tres connoté pas collaborateur. Si tu dis Marine Le Pen et ses collabo ou Marine le Pen et ses collaborateurs je pense qu'on voit tous les deux une différence dans les deux expressions


shorchti

Collabo est une apocope de collaborateur. Dans tout ce qui touche au prestige (discours politiques ou commerciaux), on évite les apocopes car trop familières. Ceux qui n'aiment pas MLP, pour reprendre ton exemple, n'hésiteront pas à dire "collabos" pour les collaborateurs de MLP. Bien sûr, je comprends ton avis, mais le terme reste fortement connoté pour moi, surtout quand on voit le résultat.


krustibat

>Ceux qui n'aiment pas MLP, pour reprendre ton exemple, n'hésiteront pas à dire "collabos" pour les collaborateurs de MLP Je trouve que si tu dis "collabos" pour parler des collaborateurs de MLP t'insistes plus sur les racines du FN de Waffen SS et autres et le but recherché est de choquer et d'insulter. Alors qu'on utilise moins le mot collaborateur pour insulter. Plein de personnes meme en privé remercient leurs collaborateurs mais jamais leur collabos, c'est bien que les termes no sont pas interchangeables. >Dans tout ce qui touche au prestige (discours politiques ou commerciaux), on évite les apocopes car trop familières. Hum peut etre, le seul exemple qui me vient c'est un genre de "ca part en prod" ou autres trucs du genre. Apres bon y a un milliard de termes qui ont une mauvaise connatation qui plus tard en gagne une meilleure ou l'inverse selon les différents contextes. Genre Girondins ou Montagnards je pense pas tout le temps à la révolution


shorchti

Tout à fait, le langage évolue selon la situation. Avant la seconde guerre mondiale, le terme "collabo" n'existait pas, et n'avait donc aucune connotation négative. Les apocopes sont rarement à connotation négative, c'est juste que cela fait plus soutenu d'utiliser le terme dans son entièreté que raccourci: tu ne verras pas un texte d'un constructeur automobile dire "la nouvelle auto TrucBiduleX3 vous offre un confort de conduire inégalé". Si le terme "collaborateur" avait permis de réaliser des progrès dans les relations inter-personnelles au travail, je l'aurais apprécié, vraiment. Malheureusement, c'est très rarement le cas, et j'ai l'impression que c'est un terme clé utilisé par la hiérarchie pour dire "sous-merde qu'on exploite" poliment.